Qu’est ce que l’agoraphobie ?
Quand on souffre d’agoraphobie, il y a des endroits ou des lieux qui paraissent impossibles à affronter. Je me souviens du premier instant où j’ai ressenti cette peur, j’avais 8 ans, je me promenais avec ma maman, nous allions au marché, je lui tenais la main très fort car je ne me sentais pas en sécurité. J’avais envie de me cacher dans un petit trou de souris. Tout ce qu’il se passait autour de moi ne me rassurait pas du tout, le bruit, les gens, l’extérieur. J’ai senti mon cœur s’emballer, j’ai eu les mains moites, mal au ventre, les jambes qui flagellent. Je me disais que s’il m’arrivait quelque chose je ne pourrais pas m’échapper, j’étais coincé, foutu. Et si je lâchais la main de maman, je serais perdue et quelqu’un pourrait m’emmener avec lui. Je me suis dit du haut de mes 8 ans : « Mais qu’est-ce qu’il m’arrive, pourquoi je pense à tout ça ? » La petite voix dans ma tête me disait : « Je veux rentrer à la maison, j’ai peur, sortez-moi de là. »
L’agoraphobie, ce n’est pas simplement avoir peur de la foule comme beaucoup de personnes pensent. C’est une peur qui s’installe dans des situations où on a l’impression de ne pas pouvoir s’échapper ou de ne pas pouvoir trouver d'aide si quelque chose d’inattendu se produit.
Cette peur, on peut la ressentir quand on doit prendre les transports en commun par exemple.
Prendre le métro ou le bus demande un grand courage car il y a beaucoup de monde, c’est un espace clos donc aucun moyen de « s’échapper ». C’est exactement la même situation dans un supermarché, un centre commercial ou bien dans une rue bondée.
On peut aussi avoir peur quand on se retrouve seul(e) hors de chez soi, même si c’est à quelques mètres, c’est bien assez pour stresser.
Le paradoxe, c’est que ce n’est pas toujours lié à l’endroit en lui-même, mais à ce qu’on imagine qui pourrait arriver là-bas.
Parfois, même chez soi, l’anxiété peut surgir à l’idée de devoir affronter l’extérieur.
Je me souviens d’une fois, je devais avoir 15 ans, j’habitais au bord de mer, je devais aller rejoindre des amis à la plage, le trajet ne devait pas durer plus de 10 minutes pour les rejoindre mais je n’ai jamais pu.
J’ai mis mes chaussures, ma veste et ça n’a pas été plus loin. Je me suis imaginée sortir, marcher seule dans la rue jusqu’à la plage et des milliers de scénarios se sont fait dans ma tête. J’ai commencé à avoir des vertiges, à ne plus pouvoir respirer et s’en est suivi une crise d’angoisse. Des larmes, des cris, à se retrouver en boule sur le sol.
Une amie ne saisissant pas pourquoi mon absence persistait, m'a contacté et a directement perçu que quelque chose n'allait pas. J’ai eu la chance ce jour-là qu’ils soient tous venus me chercher pour m’accompagner et faire ce trajet ensemble, ils ne le feront pas à chaque fois...
Au fil du temps, j’ai appris à reconnaitre les signaux que mon corps et mon esprit m’envoyaient.
Ça se manifeste par différents symptômes :
L’agoraphobie, ce n’est pas simplement avoir peur de la foule comme beaucoup de personnes pensent. C’est une peur qui s’installe dans des situations où on a l’impression de ne pas pouvoir s’échapper ou de ne pas pouvoir trouver d'aide si quelque chose d’inattendu se produit.
Cette peur, on peut la ressentir quand on doit prendre les transports en commun par exemple.
Prendre le métro ou le bus demande un grand courage car il y a beaucoup de monde, c’est un espace clos donc aucun moyen de « s’échapper ». C’est exactement la même situation dans un supermarché, un centre commercial ou bien dans une rue bondée.
On peut aussi avoir peur quand on se retrouve seul(e) hors de chez soi, même si c’est à quelques mètres, c’est bien assez pour stresser.
Le paradoxe, c’est que ce n’est pas toujours lié à l’endroit en lui-même, mais à ce qu’on imagine qui pourrait arriver là-bas.
Parfois, même chez soi, l’anxiété peut surgir à l’idée de devoir affronter l’extérieur.
Je me souviens d’une fois, je devais avoir 15 ans, j’habitais au bord de mer, je devais aller rejoindre des amis à la plage, le trajet ne devait pas durer plus de 10 minutes pour les rejoindre mais je n’ai jamais pu.
J’ai mis mes chaussures, ma veste et ça n’a pas été plus loin. Je me suis imaginée sortir, marcher seule dans la rue jusqu’à la plage et des milliers de scénarios se sont fait dans ma tête. J’ai commencé à avoir des vertiges, à ne plus pouvoir respirer et s’en est suivi une crise d’angoisse. Des larmes, des cris, à se retrouver en boule sur le sol.
Une amie ne saisissant pas pourquoi mon absence persistait, m'a contacté et a directement perçu que quelque chose n'allait pas. J’ai eu la chance ce jour-là qu’ils soient tous venus me chercher pour m’accompagner et faire ce trajet ensemble, ils ne le feront pas à chaque fois...
Au fil du temps, j’ai appris à reconnaitre les signaux que mon corps et mon esprit m’envoyaient.
Ça se manifeste par différents symptômes :
Des symptômes physiques
. Des symptômes physiques
Un jour, nous devions, mon chéri et moi, prendre le train pour rejoindre l’aéroport. Nous sommes arrivés à la gare, premier moment d’angoisse, elle était bondée. Mon chéri restait collé à moi pour que je me sente en sécurité mais deuxième moment d’angoisse, quasiment tous les trains ont été annulés à cause d’un mouvement de grève. Il n’y avait plus qu’un train sur 10 qui partait.
Au moment où nous nous sommes dirigés vers le quai, une foule énorme s’était formée dans les escalators. J’ai fait quelques pas mais ça s’est arrêté là. Mes mains sont devenues moites, j’ai commencé à ressentir une pression dans la poitrine comme si quelque chose m’écrasait. J’avais du mal à respirer, ma gorge était serrée, j’avais la tête qui tournait, mes jambes se sont mises à trembler, j’ai cru que j’allais tomber.
J’ai vite couru à l’extérieur de la gare prendre l’air, me sentant honteuse et paralysée. Je n’ai jamais pu prendre ce train.
Ces symptômes incluent :
. Vertiges ou sensation de tête qui tourne
. Palpitations ou accélération du rythme cardiaque
. Transpirations, tremblements ou nausées.
Un jour, nous devions, mon chéri et moi, prendre le train pour rejoindre l’aéroport. Nous sommes arrivés à la gare, premier moment d’angoisse, elle était bondée. Mon chéri restait collé à moi pour que je me sente en sécurité mais deuxième moment d’angoisse, quasiment tous les trains ont été annulés à cause d’un mouvement de grève. Il n’y avait plus qu’un train sur 10 qui partait.
Au moment où nous nous sommes dirigés vers le quai, une foule énorme s’était formée dans les escalators. J’ai fait quelques pas mais ça s’est arrêté là. Mes mains sont devenues moites, j’ai commencé à ressentir une pression dans la poitrine comme si quelque chose m’écrasait. J’avais du mal à respirer, ma gorge était serrée, j’avais la tête qui tournait, mes jambes se sont mises à trembler, j’ai cru que j’allais tomber.
J’ai vite couru à l’extérieur de la gare prendre l’air, me sentant honteuse et paralysée. Je n’ai jamais pu prendre ce train.
Ces symptômes incluent :
. Vertiges ou sensation de tête qui tourne
. Palpitations ou accélération du rythme cardiaque
. Transpirations, tremblements ou nausées.
Des symptômes émotionnels
Ce qui peut être encore plus difficile à gérer, c’est la peur constante. La peur que ça recommence, qu’une nouvelle crise d’angoisse refasse surface.
J’étais obligé de me rendre à l’école ou par la suite au travail, mais dès que je le pouvais je restais enfermé chez moi. Je pouvais passer le week-end ou les vacances à ne pas sortir de peur que ça recommence. Cette anticipation finit par devenir aussi lourde que la crise elle-même.
Si je sortais, je m’imaginais toujours le pire, j’avais l’impression que tout le monde me regardait bizarrement, que j’étais jugé en permanence et j’avais surtout peur qu’il m’arrive quelque chose de grave.
. Ces symptômes incluent :
. La peur de perdre le contrôle.
. De mourir.
. De devenir fou/folle.
. De s’évanouir.
. D’être humilié publiquement.
Des symptômes comportementaux
À un moment donné, je m’étais créé un cocon où je pensais être à l’abri. Je ne sortais plus sans être accompagnée, pour moi il était devenu impossible de sortir sans avoir quelqu’un à mes côtés. Je refusais toujours les invitations de peur de me retrouver dans un endroit inconnu avec beaucoup de monde. Même faire le tour du pâté de maison était devenu une épreuve. Je me coupais littéralement du monde alors que j’étais très jeune et que j’avais plein de belles choses à vivre. Ce n’est qu’après des mois que j’ai réalisé que mes habitudes d’évitement limitaient beaucoup ma vie.
. Ces symptômes incluent :
. Fuite de situations anxiogènes
. Fuite de tout lieu qui nous parait éloigné de l’endroit ou de la personne sécurisante dont on a besoin.
J’étais obligé de me rendre à l’école ou par la suite au travail, mais dès que je le pouvais je restais enfermé chez moi. Je pouvais passer le week-end ou les vacances à ne pas sortir de peur que ça recommence. Cette anticipation finit par devenir aussi lourde que la crise elle-même.
Si je sortais, je m’imaginais toujours le pire, j’avais l’impression que tout le monde me regardait bizarrement, que j’étais jugé en permanence et j’avais surtout peur qu’il m’arrive quelque chose de grave.
. Ces symptômes incluent :
. La peur de perdre le contrôle.
. De mourir.
. De devenir fou/folle.
. De s’évanouir.
. D’être humilié publiquement.
Des symptômes comportementaux
À un moment donné, je m’étais créé un cocon où je pensais être à l’abri. Je ne sortais plus sans être accompagnée, pour moi il était devenu impossible de sortir sans avoir quelqu’un à mes côtés. Je refusais toujours les invitations de peur de me retrouver dans un endroit inconnu avec beaucoup de monde. Même faire le tour du pâté de maison était devenu une épreuve. Je me coupais littéralement du monde alors que j’étais très jeune et que j’avais plein de belles choses à vivre. Ce n’est qu’après des mois que j’ai réalisé que mes habitudes d’évitement limitaient beaucoup ma vie.
. Ces symptômes incluent :
. Fuite de situations anxiogènes
. Fuite de tout lieu qui nous parait éloigné de l’endroit ou de la personne sécurisante dont on a besoin.