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Apprendre à vivre avec l’agoraphobie

Accepter là où on en est, sans se juger.
Pendant longtemps, je me suis battue contre moi-même. Je me disais : « Tu devrais être capable de faire ça. Les autres y arrivent, pourquoi pas toi ? »
Ce discours intérieur m’épuisait et me culpabilisait encore plus.
Le jour où j’ai commencé à me dire : « Ce que je vis est difficile, mais ce n’est pas ma faute », j'ai senti un léger soulagement.
C’était la première pierre d’un nouveau chemin : celui de l’acceptation.


Petit conseil n°1

Commencez par observer vos réactions avec bienveillance. Vous n’êtes pas « faible ». Vous êtes en train de vivre quelque chose de profond, et votre courage est dans le fait de chercher des solutions. 
 
Un des plus grands pièges dans l’agoraphobie, c’est de vouloir aller trop vite. Une fois j’ai voulu me « prouver » que je pouvais prendre le train aux heures de pointe, résultat j’ai eu une crise d’angoisse dans la gare, j’ai été obligé de sortir en courant.
 
C’est là que j’ai compris que chaque pas compte, même le plus minuscule.

Commencer petit, vraiment petit.
 
Un des plus grands pièges dans l’agoraphobie, c’est de vouloir aller trop vite. Une fois, j’ai voulu me « prouver » que je pouvais retourner dans un centre commercial. Résultat : j’ai eu une crise dans le parking, sans même entrer dans le bâtiment. 
 
C’est là que j’ai compris que chaque pas compte, même le plus minuscule. 
 
Quelques petits objectifs concrets que j’ai expérimentés :
  • Ouvrir la porte et rester sur le pas pendant deux minutes. 
  • Faire le tour du pâté de maisons avec une personne de confiance. 
  • Entrer dans un magasin, faire le tour quelques minutes et ressortir. 
  • Appeler un professionnel pour prendre un rendez-vous. 
 
 

Petit conseil n°2

Écrivez une liste de minidéfis adaptés à votre niveau d’aujourd’hui. Pas celui que vous « devriez » avoir, mais celui où vous êtes maintenant. Et récompensez-vous à chaque réussite. 
 
  • S’appuyer sur des outils concrets pour se rassurer.
  • Plus jeune, dès que je me décidais à sortir, je faisais en sorte d’avoir toujours un petit sac avec moi comportant : 
    • Une petite bouteille d’eau.
    • Mes écouteurs (vraiment indispensables, je faisais demi-tour si je les avais oubliés).
    • De l’huile essentielle de lavande (l’odeur m’apaisait).
  • Je me récitais des pensées positives comme : « Tu as déjà surmonté ça. Respire, ça va aller. Tu es en sécurité. Rien ne va t’arriver. » 
 
Le fait d’avoir ce sac et de me réciter ces pensées positives m’aide à trouver le courage de sortir, c’était un peu comme un filet de sécurité. 
 
Autres outils utiles : 
  • Des enregistrements de respiration guidée sur votre téléphone.  
  • Des affirmations positives à relire (ou à écouter avec votre propre voix). 
  • Un carnet pour noter vos ressentis et voir vos progrès au fil des semaines. 
 

Petit conseil n°3

 Petit conseil

Créez votre propre kit d’auto-apaisement. Il doit être personnel, adapté à ce qui vous fait du bien. 
 
Ce petit sac peut vous rassurer et vous donner un sentiment de confiance à l’idée de sortir, mais pour limiter le stress il faut avant tout faire des choses qui vous font du bien ! 
 
Lire, danser, jardiner, écouter de la musique… Ces petites choses qui vous font oublier vos angoisses.
Faustine GRENIER